mardi 31 mars 2020

cinétiques métamorphoses










animation arbre

Alan (acrylique sur papier)

Gladle (acrylique sur papier)

Philippe-référence

bande-dessinée Loevan




texte Loevan

« Je m’appelle Loevan, mon nom de famille n’a aucune importance. Tu veux en savoir plus, l’ami ? Non ? Tant pis, tu es attaché alors tu écoutes. »
L’inquiétante silhouette se déplaçait très silencieusement, l’on n'entendait que le « tac-tac » de ses longues pattes d’araignée de métal touchant doucement le sol. Il tournait autour de sa victime avec lenteur, ses longues pattes se déployant telles celles d’une mygale sur le point de bondir. Cet aspect d’araignée était accentué par ses lunettes teintées de rouge qui brillaient dans le noir, en reflétant la lumière. Il avait un sourire entre malsain et idiot et un regard fou, aidé par son œil droit se résumant à un tourbillon. Il était pâle, maigre, avec des cheveux violacés et une grande mèche verte en tourbillon. Ses bras et jambes mécaniques semblaient bien huilés, car ses mouvements ne produisaient ni bruit robotique ni grincement.
« Bon, tu sais quoi l’ami ? Je ferai mes expériences plus tard. En attendant je vais te dire toutes mes pensées, toutes mes sensations. Tu as une formation de psy, tu es psy ? Non ? Tant mieux, je veux pas me soigner. Tu as gagné sur ce coup-là. Donc ! Comme tu le sais, on m’a condamné, deux fois, sans raisons valables. J’y ai perdu mes bras, mes jambes, et mon sexe… bien que je ne m’en servais pas tant que ça mais ! C’est quand même pas cool, hein ! Comment ça, tu n’es ni le juge ni le bourreau ? Ne te moque pas de moi l’ami. Tu savais tout, comme tout le monde, et comme tout le monde, tu n’as rien fait, rieeeeeeeeeen. Tu es complice ! Et donc, tu as mérité ce supplice. Ho ! Complice-supplice, ça rime ! Raison de plus. Ho mais ne t’inquiète pas. Tu vas vraiment, vraiment morfler au point de regretter d’être né MAIS ! Quand même moins que mes juges, soyons juste. Ha ! Je les hais, je les haaaais teeeeeellement ! Même mes pires fantaisies de torture ne me suffisent pas. Ils m’ont traité comme si j’étais un monstre ? Et bien ! Je leur en montrerai, du monstre ! Tu as vu mes nouvelles jambes ? Sp0000000ky hein ?? Tu sais je t’aime bien l’ami. J’aime quand tu m’écoutes les larmes aux yeux, j’en oublierais presque que tu pleures de terreur et non de joie de me voir vivant et motivé à les faire payer. Comme si quelqu’un tenait à moi, tu imagines ? Comme si quelqu’un allait aimer l’horrible, le monstrueux, l’affreux, l’abominable Loevan. Enfin sauf la police, ils sont ob-sé-dés par moi ! Là encore, ce n'est pas si désagréable d’être suivi partout par de beaux garçons en uniforme mais… Mais eux aussi veulent me punir ! Sans sous-entendu. Ils veulent me mettre en prison. Pour simplement essayer de rétablir la justice en faisant payer ces démons ! Tu imagines, l’ami ? Moi, en prison ? Ils ont pris mes bras, ils ont pris mes jambes, ils ont pris ma… tu sais, mais ils n’auront pas ma libertéééééééééé !! Ou du moins pas avant que j’ai fini mon projet. »
En vérité ce n’est pas comme si il y avait un plan, mis à part si l’on considère comme un plan massacrer des gens plus ou moins au hasard. Ce n’est pas comme si la logique et le bon sens étaient les guides de la vie de Loevan ! Non, il se représenterait plutôt comme une force chaotique, ne respectant aucunes règles même celles allant en son sens. Lui-même ne savait pas où il allait et n’avait aucune idée de ce qu’il ferait une fois tout son village décimé. Il ne pourrait pas vivre heureux et en paix et il le savait, car la police le retrouverait un jour ou l’autre. De plus, le sang ne fait pas repousser les membres. Mais il n’était pas non plus résigné, ni à la prison ni au suicide. Et cet homme attaché s’en doutait aussi.
« Tu es un cas particulier l’ami… Tu n’es pas juste un voisin inconnu étant joyeusement venu assister à mes tortures comme… Gudule, Gudule dont le crâne décore ma fenêtre !… C’est joli non ? Peut-être que je devrait rajouter une bougie dedans… bref ! Toi, dont j’ai oublié le nom donc que je vais appeler Bobby, tu étais la commère. Étrange pour un homme de quarante ans, je pensais que c’était un jeu d’adolescents et de mamies… Enfin. Je me demande combien de rumeurs qui courraient sur moi tu as inventé par toi même. Laisse moi deviner. Celle comme quoi j’étais un pédophile, parce que, c’est bien connu, les gays aiment les enfants ! Même le petit Jimmy a démenti, pourtant il me détestait aussi. J’AIME PAS LES ENFANTS ! Même de loin. C’est moche et ça pue. Non ? Non… Si tu n’as pas créé celle ci… Peut-être la rumeur comme quoi j’entends des voix ? C’est pas vrai… Enfin ça ne l’était pas à l’époque. Après, pour être sûr, je dois confirmer que ce crâne de lapin qui parle est bien réel. Et ce n’est pas moi qui ai tué le petit chien de Marie ! Je l’aimais bien ce chien. Il venait toujours me demander des caresses. Je ne l’ai pas tué ! Au contraire, je l’ai ressuscité ! C’est mon chien maintenant, mon eye-puppy. C’est mon seul ami, enfin, le seul que je ne compte ni torturer ni tuer ! J’adore mon chien. DIS QUE TU AIMES MON CHIEN ! DIS LE !!! »

expressions

Alan dans sa chambre